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mardi 12 juillet 2011

Chaque homme a dans le coeur un vide, une entaille, un sentiment d'abandon et de solitude...







S'ouvrir les veines et en voir s'écouler le sang
Le regarder teindre sa peau, s'imprimer sur sa rétine
L'image du rouge, liquide plus précieux que tous les rubis du monde
Il es nu, Amour, et plus rien ne le retient
Le néant glisse sur lui comme un linceul sur un cadavre.



Vaste et profond vide, il plonge
Ses yeux s'accrochent encore une dernière fois aux étoiles
Ses mains se tendent devant lui comme un ultime appel à l'aide
Mais aucune autre main ne lui répond
Les couleurs s'évanouissent, le toucher n'est plus et il ne sent plus rien
Ses pensées disparaissent et laissent la place à ce qui n'est pas



Mais le sang s'écoule toujours et semble flotter dans l'air
Des couleurs qui subsistent et lui, il a toujours mal
La fragrance suave et chargée de son hémoglobine monte à ses narines tel un doux parfum
Elle glisse et caresse sa peau, un délicat toucher mouillé et presque érotique
Il veut goûter et sentir sa saveur irradier son palais



Pourtant le rien l'envahit et sa vue se trouble
Tout n'est qu'illusion et bientôt sa seule réalité est ce sang
Sang qui se macule et qui est son ultime étincelle de conscience
Sang qui sonne l'heure de sa mort aussi inexorablement que la pluie tombe
Sang, signature en bonne et due forme en bas à droite de sa vie
Ces quelques mots d'adieux, son Ange…



Ces quelques mots qu'il veut goûter
Savourer, boire salement et s'en lécher les lèvres
Aspirer et imaginer sa bouche, déjà si pâle, illuminée par ce délicieux liquide
Les mots s'écoulent de lui comme l'eau verte d'une fontaine oubliée
Mousse, insectes et fissures sont ses seules parures
Seulement, saignante, lui il est sensuel
Il se verrait bien danser arrosé par les gouttes incarnates jaillissant de ses poignets
Les Africaines dansent bien sous la pluie, elles.



Seulement dans cette danse il perd pied, les mots s'envolent et les étoiles s'effacent
Ne restent plus que le sang et ce vide qui le glace
Caresses, gémissements, le véritable hémophile c'est lui
S'étant toujours interrogé à propos de ses préférences
Il n'y a plus à se perdre en étranges conjonctures
La sienne, c'est le sang.



Aimer exagérément le sang, c'est comme se pencher un peu trop au-dessus du vide
Il nous attire et nous perd
Il le lèche, qui ruisselle et parsème son corps de mille gouttes,
Il n'est plus que cet épiderme sur lequel il coule
A trop vouloir, il est tombé, et le précipice l'entraîne
Oh mon Dieu, c'est un abîme.



Ses propres hurlements résonnent à ses oreilles.
Elle arrivera bientôt et elle le trouvera, il sera morte
Blanc, et éclaboussée par la plus pure des drogues.
Mort qui le prend, même la saveur du sang disparaît de sa bouche et la sensation du liquide sur son corps
Il n'a plus de bouche, plus de corps
Juste un gigantesque vide qu'il perçois pour la dernière fois



« je t'aime »
soupir ultime.




Cœur ardent...




Les ardeurs de mon cœur se multiplient depuis
Je n'ai d'yeux que pour toi, tu es celle que je veux
La belle qui attise, en mon coeur ce doux feu
Celle à qui je rêve que je veux et dont j'ai envie

Tu trônes dans mes pensées m'empêchant de m'envoler
Je t'ai laissé savoir mes sentiments pour toi
L'amour comme une épave accrochée je m'y noies
Mon coeur remis à neuf uniquement pour t'aimer

Je reste incertain sans connaître mes chances
Tes histoires du passé pèsent lourds dans la balance
Je suis patient et en mes sentiments, j'ai foi

Ma passion pour toi semble être présente pour toujours
Je t'ai tout dévoiler et cela sans créer de froid
J'espère un jour pouvoir trouver ton amour...








Madame Lune...





Éclipser la Lune,
À en faire empourprer le ciel,
À mes tourments, t'es à ma tête
Vivre d'amertume, de désirs inassouvis,
Naufrager la tempête


Je
                 touche
                                  le
                                                   fond



Des arbres, ces explosions de feuilles dentées, pointées vers moi
Se réverbèrent sur le sol
J'écorche mes souvenirs sur leur peau


Cette futilité
C'est mon âme
Qui s'échine, qui s'accroche aux rameaux brisés


De l'arbre aux mille éclats
Sauras-tu me dépouiller?
Que meure le noroît
Que valsent les feuilles


Au temps d'une fin sans vie
Secoue-moi
Écho; j'écrie toujours


Les
                 Astres
                                  Sont
                                                   En

                                                                    Chute libre




Je débalance
Je disparais
À l'infini
À l'aide!


Madame Lune, où te caches-tu?
Madame Lune, sors de ta léthargie, viens, viens à moi, j'ai si besoin de toi
Ici, c'est noir sur glace, mon cœur se fracasse sur les rives de la souffrance


Ma chaîne se traîne,
Les feuilles s'en lassent
J'étire…
À l'aide!


Le Rouge, il empoisonne, il emprisonne
Mes doigts, ils s'ancrent dans ma peau, y creusent l'abyme
L'âme s'arrache, elle conspire à s'abandonner
Le Rouge, il fait couler le temps, il coule, le Rouge.
Je ronge ma conscience, je pèle mes souvenirs


Un à un
Retenir
Ne plus ressentir
Émotions sardines


Ravaler
Ces mots anorexiques de
Toi
Je m' é c l a t e


Tombant à s'endormir, je paragraphe l'oubli
J'apostrophe le ridicule, il me gagne, il me gagne, il me gagne
Allez, vas-y, contourne-moi, raye-moi, radie-moi


À l'aide!
Empreinte de
Ton regard
Tournesol


Cet instant monochrome est dépassé
Cet instant végétatif où
S'éclope l'amertume
Sans sève


De ta présence, je m'enlise
Ton silence porte la voix
De celui qui renonce
À moi…


Madame Lune, reviens veiller sur moi, il fait si noir, maintenant
Madame Lune, que suis-je sans ta réponse?

vendredi 8 juillet 2011

Caresse, Tristesse et Tendresse...





Ne le fait pas!
Ne passe pas à trépas.
La vie n’est pas bénigne,
Elle n’est qu’une drôle d’énigme.

Serre les dents,
Le problème n’est pas si grand.
Laisse-toi le temps,
Il y a plus important.

Elle reste indifférente.
Pourtant il n’y a d’empressement.
Ne t’en fais pas pour autant,
Elle n’a point brisé serment.

De l’attente d’une douce caresse
Découle de cette profonde tristesse.
Tu ne désires que tendresse.