mardi 12 juillet 2011
Madame Lune...
Éclipser la Lune,
À en faire empourprer le ciel,
À mes tourments, t'es à ma tête
Vivre d'amertume, de désirs inassouvis,
Naufrager la tempête
Je
touche
le
fond
Des arbres, ces explosions de feuilles dentées, pointées vers moi
Se réverbèrent sur le sol
J'écorche mes souvenirs sur leur peau
Cette futilité
C'est mon âme
Qui s'échine, qui s'accroche aux rameaux brisés
De l'arbre aux mille éclats
Sauras-tu me dépouiller?
Que meure le noroît
Que valsent les feuilles
Au temps d'une fin sans vie
Secoue-moi
Écho; j'écrie toujours
Les
Astres
Sont
En
Chute libre
Je débalance
Je disparais
À l'infini
À l'aide!
Madame Lune, où te caches-tu?
Madame Lune, sors de ta léthargie, viens, viens à moi, j'ai si besoin de toi
Ici, c'est noir sur glace, mon cœur se fracasse sur les rives de la souffrance
Ma chaîne se traîne,
Les feuilles s'en lassent
J'étire…
À l'aide!
Le Rouge, il empoisonne, il emprisonne
Mes doigts, ils s'ancrent dans ma peau, y creusent l'abyme
L'âme s'arrache, elle conspire à s'abandonner
Le Rouge, il fait couler le temps, il coule, le Rouge.
Je ronge ma conscience, je pèle mes souvenirs
Un à un
Retenir
Ne plus ressentir
Émotions sardines
Ravaler
Ces mots anorexiques de
Toi
Je m' é c l a t e
Tombant à s'endormir, je paragraphe l'oubli
J'apostrophe le ridicule, il me gagne, il me gagne, il me gagne
Allez, vas-y, contourne-moi, raye-moi, radie-moi
À l'aide!
Empreinte de
Ton regard
Tournesol
Cet instant monochrome est dépassé
Cet instant végétatif où
S'éclope l'amertume
Sans sève
De ta présence, je m'enlise
Ton silence porte la voix
De celui qui renonce
À moi…
Madame Lune, reviens veiller sur moi, il fait si noir, maintenant
Madame Lune, que suis-je sans ta réponse?
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